Un nouveau classement fait l’effet d’une bombe : deux compagnies aériennes européennes prestigieuses figurent parmi les pires au monde.
Le dernier classement de Flightright le confirme : même les plus gros noms peuvent finir parmi les pires compagnies aériennes.
Les apparences trompent
Choisir une compagnie aérienne, c’est un peu comme parier sur la météo à Londres : on croise les doigts. Derrière les logos rassurants et les campagnes bien léchées, la réalité peut être toute autre. Flightright, qui s’y connaît en galères de passagers, a sorti son rapport annuel, et il a le mérite d’être clair : certaines grandes compagnies européennes brillent… mais dans le mauvais sens du classement.
À la première place des pires compagnies aériennes, on retrouve Finnair. Celle-ci est pourtant considérée comme sérieuse et fiable depuis des décennies. À la grande surprise, la compagnie finlandaise récolte un misérable 1,5/5 en fiabilité. Retards, annulations, manque de réactivité…. Elle cumule une note globale de 2,48/5, ce qui la place au bon dernier du classement. Juste derrière elle, Vueling et Ryanair ne s’en sortent guère mieux. Malgré leurs prix souvent attractifs, leurs clients leur attribuent des notes en chute libre, notamment sur les indemnisations et le service client.
EasyJet, pourtant populaire, se fait épingler en quatrième position par une note de satisfaction client quasi dramatique : 2,03/5. Et KLM, doyen du ciel européen, ne fait pas beaucoup mieux. Elle obtient un score de 2,72/5, loin derrière les standards qu’on pourrait attendre d’une compagnie de son envergure. Le prestige ne suffit plus. Ce qui compte aujourd’hui, c’est la constance sur le terrain, et ces chiffres le montrent sans détour.
Premium ou low cost, les pires compagnies aériennes brouillent les repères
Longtemps, on a cru que voler low cost signifiait renoncer à la qualité. Et que payer plus offrait une garantie de service. Cette époque semble révolue. Selon Flightright, il n’y a plus de lien automatique entre le prix du billet et le niveau de satisfaction. C’est ce qu’explique Imane El Bouanani, responsable juridique chez Flightright France : des compagnies dites « premium » comme Finnair se retrouvent au même niveau que Ryanair. Même combat. Même désillusion.
Ce renversement bouscule les repères. Car dans l’imaginaire collectif, on continue à associer les compagnies historiques à la sécurité, au confort, à un certain standing. Mais les faits sont là. KLM, EasyJet, British Airways, toutes notées en dessous de 3/5. Les passagers sont de plus en plus exigeants, et ils notent avec franchise. Retard non expliqué ? Note en baisse. Réclamation ignorée ? Mauvais avis. Expérience client décevante ? C’est la descente assurée dans les classements.
Ce qui frappe surtout, c’est la régularité des critiques : manque d’information, remboursements lents, service client difficile à joindre. Autant de petites choses qui, mises bout à bout, font basculer une compagnie dans la liste des pires compagnies aériennes. Peu importe que les avions soient neufs ou que le café soit bon. Si le client se sent abandonné en cas de souci, il le fera savoir.
La meilleure compagnie
Au milieu de tout ça, une surprise. Discover Airlines, une compagnie allemande relativement discrète, arrive en tête du classement avec une note globale de 3,33/5. Pas de fanfare ni de grande publicité. Juste un service qui fait le job. Efficacité, clarté, traitement rapide des indemnisations (5/5 sur ce point précis), voilà ce qui a fait la différence. Comme quoi, il est encore possible de bien faire dans un secteur souvent critiqué.
Ce classement donne un bon coup de projecteur sur l’état réel du transport aérien en Europe. Il montre surtout que l’image de marque ne protège plus personne. Finnair n’est pas seule à tomber de son piédestal. British Airways ou KLM, bien que légèrement mieux notées, peinent elles aussi à convaincre leurs clients. Et ces clients parlent. Sur les forums, les réseaux, dans les sondages. Impossible désormais de cacher les ratés derrière un slogan.
Ce qu’il faut retenir ? Oublier les vieilles habitudes. Ne pas choisir une compagnie pour son nom ou ses couleurs. Regarder les chiffres. Écouter les témoignages. Et éviter, autant que possible, celles qui reviennent le plus souvent dans la liste des pires compagnies aériennes. Parce qu’un vol raté, c’est plus qu’un retard : c’est du stress, des plans chamboulés, et une promesse non tenue.