Canicule : cinq conseils d’un cardiologue pour éviter l’infarctus

Quand le thermomètre explose, le cœur trinque aussi : même les plus solides ne sont pas à l’abri d’un infarctus silencieux.

Les vagues de chaleur fragilisent le cœur, surtout chez les plus vulnérables ; voici comment préserver votre santé cet été.

La canicule ne se contente pas de nous faire transpirer, elle peut carrément mettre notre cœur en danger. Chaque été, le professeur Christophe Piot, cardiologue à Montpellier, remarque une hausse d’infarctus chez des patients plus jeunes que d’habitude. Ceux qui souffrent déjà de problèmes cardiaques voient leurs risques exploser. Cette chaleur extrême joue avec nos fragilités, souvent sans prévenir. Pour garder son cœur à l’abri, quelques gestes simples valent mieux que de courir au-devant des ennuis.

S’hydrater : l’arme essentielle contre les pièges de la canicule

La déshydratation fait plus de dégâts qu’on ne le pense. Elle épaissit le sang et fragilise les reins, rendant la circulation plus difficile. Le professeur Piot note que, pendant la canicule, c’est souvent chez des personnes entre 40 et 60 ans que l’on voit des infarctus liés à cette déshydratation. Ces crises ne viennent pas toujours de grosses plaques bouchant les artères, mais souvent de petits caillots, des thromboses, qui prennent leur place insidieusement. L’air pollué, lui aussi, devient plus agressif quand la température grimpe, aggravant les troubles cardiaques et les insuffisances déjà présentes. Boire de l’eau régulièrement évite que le corps se mette en danger sans même s’en rendre compte. Attendre la soif, c’est déjà perdre du terrain face à la chaleur. Garder une bouteille d’eau à portée de main, c’est garder une bonne partie du risque à distance.

Sport et chaleur : savoir se ménager pour ne pas s’épuiser

Bouger, c’est important, mais la canicule impose quelques limites. Courir en plein soleil ou dans un air chargé de pollution, c’est un pari risqué pour le cœur. Le corps peut rapidement perdre trop d’eau, provoquer une hyperthermie, voire entraîner un arrêt cardiaque. Les heures fraîches du matin restent le meilleur moment pour s’activer, ou préférer une séance à l’intérieur, climatisée.

La natation séduit aussi, mais gare aux plongeons brusques dans une eau glacée : ce choc thermique peut provoquer un malaise, parfois dangereux. La différence trop brutale de température agit sur les vaisseaux, qui peuvent se contracter soudainement. Mieux vaut écouter son corps, ralentir, et éviter les excès quand le mercure s’emballe.

Protéger les plus vulnérables 

Les personnes déjà fragiles, qu’elles aient une maladie cardiaque ou rénale, paient un lourd tribut à la canicule. Elles tolèrent mal la chaleur, avec un risque accru de décompensation. Le professeur Piot insiste : ces individus doivent boire, même sans ressentir la soif. C’est souvent là que le bât blesse, parce que la sensation de soif arrive bien trop tard, surtout chez les seniors. Boire régulièrement, par petites gorgées, toutes les heures, devient alors une règle d’or. La protection contre le soleil et les efforts inutiles complète ce bouclier. Il faut aussi être à l’affût des signaux d’alerte : malaise, essoufflement, troubles du comportement ou perte de poids doivent alerter. Un autre indice, plus discret, est la couleur de l’urine : foncée et peu fréquente, elle trahit une déshydratation avancée. Quand ces signes apparaissent, il ne faut pas attendre pour agir.

La canicule fait souffler un vent chaud et sournois sur notre santé cardiovasculaire. Comprendre ses dangers et adopter les bons réflexes, c’est s’offrir un été plus serein. Christophe Piot le rappelle : écouter son corps, s’hydrater souvent et rester prudent font toute la différence. Un peu d’attention peut éviter bien des drames.

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À propos de l'auteur, Anna Chevalier

Toujours à la recherche de nouvelles inspirations, Anna se passionne pour les histoires capables d'émouvoir et de marquer les esprits. Appréciée pour sa sensibilité unique et son talent pour transmettre des émotions intenses, elle croit profondément que les récits rapprochent les gens. Lorsqu'elle n'écrit pas, Anna aime explorer des projets caritatifs, capturer des instants précieux en photographie ou exprimer sa créativité à travers la peinture.