En plein Tour de France, David Gaudu brise le silence avec des propos tranchants sur le dopage qui secouent le peloton.
Il y a des rêves qui collent à la peau. Qui ne lâchent pas, même quand les jambes crient, même quand la route penche un peu trop. Pour David Gaudu, ce rêve s’appelle Tour de France. Trois mots pleins de sueur, de rage contenue et d’espoirs entêtants. L’édition 2025 approche, les projecteurs se braquent, et lui reste concentré. Pas question de se perdre dans le bruit autour. Pas de faux-semblants non plus. Il sait où il va, et pourquoi il y va.
Le Tour de France vu de l’intérieur
Ce n’est pas juste une course. Pour David Gaudu, le Tour de France réveille quelque chose de profond. Un truc enraciné depuis l’enfance, qui ne s’explique pas. Il en parle sans détour, sans mettre de gants. « Gagner le Tour de France, c’est mon rêve de gosse. » Et il ne cherche pas à cacher son ambition. Pas pour épater. Plutôt comme une boussole. Une manière de rester aligné. Ce genre de franchise devient rare à ce niveau.
Il a déjà goûté à la lutte, aux longues étapes sous tension, à l’adrénaline des cols mythiques. En 2022, il termine quatrième. Pas mal, pas suffisant. Il sourit en disant qu’il n’a pas de regrets, mais on sent bien que la ligne d’arrivée, il la veut ailleurs. Plus haut. Ce n’est pas qu’une affaire de classement. Il y a un besoin de se prouver, de repousser ce qui coince, de sortir du lot par la régularité et l’honnêteté.
Son style reste à son image : léger sur le vélo, tranchant dans ses propos. Pas de surjeu, pas de slogans. Il aime rouler, il aime gagner, il aime quand ça va droit. Et quand le doute s’installe, il retourne sur le vélo, tout simplement. C’est là que tout se remet en place notamment. La stratégie, les sensations, la raison de faire tout ça. Le reste, il le laisse filer.
Dopage, triche et vérité dans les virages du peloton
Le problème, c’est qu’autour de lui, tout le monde ne joue pas la même partition. Le dopage plane encore sur le Tour de France, comme une ombre qui refuse de s’éloigner. En 2022, Nairo Quintana tombe. Positif au Tramadol. Déclassé. L’affaire secoue, divise, alimente les débats. Gaudu, lui, reste calme. Il ne se cache pas, mais il n’en fait pas une croisade non plus.
« On sait que tout le monde ne respecte pas les règles. » Sa phrase tombe sans détour. Pas besoin d’en dire plus. Pas d’accusation directe, pas d’indignation théâtrale. Juste une constatation. Ce sport est encore fragile, encore taché. Et il le sait. Mais il ne compte pas se laisser freiner par ça.
Il a même ajouté, dans un entretien, qu’il ne roule pas contre les autres. Il roule pour lui. Pour ce qu’il croit juste. Pour montrer que même sans produit magique, même « à l’eau », comme il dit, ça peut marcher. Il n’a pas besoin de se positionner en chevalier blanc. Son discours reste sobre. Mais il a le mérite d’exister.
Il aurait pu en vouloir à Quintana, se sentir trahi ou frustré. Rien de tout ça. Il s’en fout, en réalité. Il garde la tête basse et pédale. C’est peut-être ça, sa vraie force. Il ne s’agite pas pour exister. Il agit. Et il laisse les résultats parler à sa place.
Une course, un combat, une manière d’être au monde
Ce Tour de France, il va le courir avec la même intensité que les précédents, mais avec quelque chose en plus. Une maturité nouvelle. Un calme intérieur qui grandit. Il n’a plus besoin de tout prouver à tout le monde. Juste à lui-même. Et c’est souvent là que tout se joue.
Il sait que les caméras ne montrent pas tout. Que derrière les sourires, les conférences de presse et les sponsors, il y a des choix, des sacrifices, des doutes. Rien n’est simple dans ce métier. Chaque victoire s’arrache. Chaque défaite laisse une trace. Il ne s’en cache pas. Et c’est pour ça qu’on l’écoute.
Le Tour de France, pour lui, n’est pas un terrain de revanche. C’est une scène où il tente d’être au plus près de ce qu’il est. Ni plus, ni moins. Et il y va sans masque. Même quand le décor vacille, même quand les scandales éclaboussent. Il trace sa route. Avec ses jambes, sa tête, et une idée simple : on peut encore gagner en restant soi-même. C’est rare, et c’est précieux.