Francis Lalanne revient de loin : 35 kilos envolés, une rémission de cancer annoncée et un choix de soin totalement inattendu.
On peut dire ce qu’on veut de Francis Lalanne, mais il ne laisse jamais indifférent. L’homme traverse les années comme il chante ses chansons : avec excès, sa passion et ce grain de folie qui fait parfois grincer des dents. En 2023, son nom s’est retrouvé mêlé à une sale affaire. Deux ans plus tard, il revient, amaigri, marqué, mais vivant. En rémission d’un cancer qu’il n’a pas encore tout à fait le droit de nommer. Le contraste est brutal, presque déroutant. D’un côté, les démêlés judiciaires ; de l’autre, un combat silencieux contre la maladie, mené dans l’ombre, à sa manière. Il ne suit pas les règles. Il ne cherche pas à plaire. Et il avance, à contre-courant, comme toujours.
Les casseroles en fond de scène
Quand on parle de lui, difficile de ne pas évoquer ce passage à vide, ou plutôt cette série noire. En 2023, Francis Lalanne est accusé de violences par son ex-compagne, Alice Poussin. Une histoire qui tourne mal après leur rupture. Elle lui demande de partir, il reste. Il prend son téléphone, abîme la serrure, et s’en va sans répondre à sa convocation. Résultat : 120 jours d’amende, 1200 euros. C’est ce que décide le tribunal d’Aix-en-Provence. Ce n’est pas la première fois qu’il choque, qu’il déborde. Le chanteur d’« On se retrouvera » semble parfois perdu entre ses colères et ses idéaux. À 66 ans, il continue de refuser les codes, quitte à s’enfoncer dans des situations ingérables.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Quelques mois plus tard, les rumeurs courent sur son état de santé. Il apparaît amaigri, presque méconnaissable. Moins de cheveux, moins de chair, mais toujours cette voix un peu traînante, un peu habitée. Il finit par prendre la parole, chez Jordan De Luxe. Quelques phrases, pas plus. Juste assez pour que l’on comprenne : Francis Lalanne a eu un cancer. Il est « en rémission », confie-t-il.
Mais ce qui surprend le plus, ce n’est pas l’annonce, c’est la manière. Rien n’est simple avec lui, même la façon de se soigner. Francis Lalanne n’a pas suivi le chemin classique. Il le dit lui-même : pas de chimiothérapie, pas de traitement standard. Il a opté pour une voie parallèle. Une méthode interdite en France, qu’il refuse de détailler. « Je n’ai pas le droit d’en parler », souffle-t-il. Il n’en dira pas plus. Secret médical, ou volonté de ne pas être pris dans une nouvelle polémique ? Difficile à dire. Ce qu’on sait, c’est qu’il voulait autre chose moins agressif.
Francis Lalanne : des traitements alternatifs pour son cancer
Pas de perruque, pas de perfusion… Francis Lalanne assure qu’il n’a rien perdu, sauf du poids. Trente-cinq kilos envolés. Il dit avoir soigné autrement, loin des protocoles classiques. On sent qu’il pèse ses mots, qu’il marche sur un fil. Son choix reste flou, mais il le revendique. Et puis, au détour d’une phrase, un nom surgit. Dieudonné. Celui qu’il appelle son « frère ». Non, il ne lui a pas prescrit un remède miracle. C’est un sketch, paraît-il, qui l’a aidé à tenir. L’humour, comme bouée de sauvetage. Bizarrement, ça tient debout. Quand on vit dans le tumulte, parfois, rire peut recoller les morceaux.
Ce lien avec Dieudonné en fera tiquer plus d’un. Mais Lalanne s’en fiche. Ce qui compte, c’est qu’il soit encore là. Les traitements « interdits » ont eu un effet, c’est certain. Reste à savoir à quel prix, et pour combien de temps. Il garde le mystère, et entretient l’ambiguïté. Un peu comme toujours. On n’est jamais tout à fait sûr de ce qu’il pense ni de ce qu’il veut vraiment dire. Mais dans ce chaos, il semble trouver une forme d’équilibre. Et cette guérison, partielle ou pas, lui donne une nouvelle énergie.
Vivre autrement, parler moins
Aujourd’hui, Francis Lalanne est en rémission de son cancer. Il ne crie pas victoire, mais il se tient debout. Ses cinq enfants sont là, à ses côtés. L’image est floue, mais touchante. Il ne se présente plus comme une victime ni comme un héros. Juste comme un homme qui a traversé un truc dur, et qui s’en est sorti. À sa façon.
On ne sait pas si Francis Lalanne reviendra sur scène, s’il reprendra un micro ou s’il restera dans l’ombre. Mais ce qu’on perçoit, c’est qu’il continue d’avancer. Boiteux, cabossé, mais debout. Et ça, dans le fond, c’est déjà pas mal.
