À plus de 59 km/h au-dessus de la limite, cet automobiliste arrêté en Mayenne a littéralement affolé les compteurs.
Il y a ceux qui roulent vite. Et il y a ceux qui foncent tête baissée, comme s’ils étaient seuls sur la route. C’est exactement ce qu’a fait cet automobiliste, un vendredi de juillet qui aurait pu très mal tourner en Mayenne. La route départementale 30 n’a rien d’une autoroute. Elle traverse des paysages tranquilles, passe à proximité de villages, de maisons, de familles. On y croise des cyclistes, des tracteurs, parfois même des enfants. Bref, c’est une route de campagne, pas un circuit. Pourtant, ce conducteur l’a prise pour une piste de vitesse. Résultat : les gendarmes n’ont pas eu d’autre choix que de l’intercepter. Et au vu de la vitesse enregistrée, ils ont réagi immédiatement.
Mayenne : un automobiliste a roulé à des vitesses hallucinantes
Le premier contrôle, déjà inquiétant, s’est déroulé à 139 km/h. Sur cette portion de route, la limite est fixée à 80. On ne parle pas d’un petit excès. Là, c’est un écart de 59 km/h. À cette allure, aucun freinage d’urgence ne peut vraiment fonctionner. En cas d’obstacle ou de virage mal anticipé, les chances de s’en sortir sont proches de zéro. Mais ce n’était visiblement pas assez pour cet automobiliste en Mayenne, qui a continué à appuyer. Quelques heures plus tard, un second contrôle a révélé une vitesse de 194 km/h. Oui, 194 sur une départementale. Après retrait de la marge technique, c’est 184 km/h qui ont été retenus. Même une voiture récente, équipée de systèmes d’aide à la conduite, ne peut garantir la sécurité à une telle vitesse sur une route non prévue pour ça. Et que dire des autres usagers ? Ils n’avaient aucune chance.
Le choc aurait pu être mortel. Pas seulement pour lui, mais pour n’importe qui d’autre croisant sa trajectoire. La route devient un espace de partage à 80 km/h. À 184, elle devient un lieu de tous les dangers. Ce genre de conduite transforme un volant en arme. Les gendarmes n’ont pas hésité : permis suspendu sur-le-champ, véhicule mis en fourrière. L’homme devra maintenant s’expliquer devant un juge. Il risque cher et c’est normal. À ce niveau-là, ce n’est plus de l’imprudence, c’est du mépris. On frôle le délit de fuite sans fuite. Rouler comme ça, c’est fuir le bon sens, la responsabilité, les règles de base qui nous permettent à tous de coexister sur les routes.
La gendarmerie reste mobilisée
Pendant l’été, les routes se remplissent. On part en vacances, on change de rythme, on relâche la pression. Et parfois, certains relâchent aussi leur vigilance. C’est pourquoi les forces de l’ordre restent particulièrement attentives en cette période. Les contrôles se multiplient, et c’est tant mieux. Il ne s’agit pas de faire peur ou de jouer aux cowboys. C’est plutôt de prévenir. Quand on tombe sur un automobiliste qui roule à près de 200 km/h en Mayenne, on ne parle plus d’un simple avertissement. Il faut agir vite, fermement. Chaque minute compte.
Ce que rappelle cette affaire, c’est que personne n’est à l’abri d’une rencontre avec un chauffard. Ce conducteur aurait pu percuter une voiture avec enfants à l’arrière. Il aurait pu croiser un cycliste, ou un tracteur qui tourne lentement dans un chemin. Il aurait pu perdre le contrôle. Les routes rurales, on les connaît par cœur, mais elles n’ont rien de prévisible. Un virage serré, un animal qui traverse, une route mouillée… Tout peut arriver, et vite. À 184 km/h, le moindre écart se transforme en drame.
La justice devra se prononcer, bien sûr. Mais ce cas n’est pas isolé. D’autres comportements similaires sont signalés régulièrement. Le but ici n’est pas de jeter l’opprobre, mais d’ouvrir les yeux. Personne ne gagne à rouler comme ça. Ni le conducteur, ni ceux qui le croisent, ni la société qui ramasse les morceaux quand tout bascule. Respecter les limitations, ce n’est pas obéir bêtement. C’est rester en vie. Et préserver celle des autres.