Tulsi Gabbard secoue l’Amérique en réclamant des poursuites contre Obama pour un supposé coup d’État orchestré contre Trump.
Il y a des bombes politiques qui tombent sans prévenir. Et celle-ci, lancée par Tulsi Gabbard, a de quoi secouer la planète Washington.
Barack Obama accusé d’avoir « orchestré un coup d’État »
Ce n’est pas un excès de langage ni une simple passe d’armes politique. Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, ne mâche pas ses mots. Tout a explosé ce 19 juillet 2025. Dans une déclaration tonitruante, elle appelle ouvertement à des poursuites judiciaires contre Barack Obama. L’ex-président, selon elle, aurait planifié une vaste opération de manipulation interne pour faire chuter Donald Trump. Du moins, après sa victoire de 2016. Au cœur de l’accusation : de faux renseignements montés par les services de l’administration Obama pour faire croire à une ingérence russe. Une « fabrication » pensée pour discréditer le nouveau président. Gabbard parle d’un coup d’État silencieux, longuement mûri. Elle affirme que les preuves sont là. Pour appuyer ses propos, elle déclassifie des documents et les transmet directement au ministère de la Justice. Des extraits de mémos confidentiels, une analyse expurgée sur les cybermenaces, des notes issues du bureau de James Clapper, toutes des pièces censées dévoiler les rouages d’une conspiration institutionnelle.
Les cibles sont nombreuses. John Brennan, Susan Rice, John Kerry, Andrew McCabe. Tous sont cités. Tous seraient impliqués dans cette stratégie souterraine. Le plus grave ? Cette mise en cause ne vient pas d’un opposant lambda, mais de l’actuelle cheffe du renseignement, ancienne démocrate. Et si elle se trompait ? Si cette croisade n’était qu’une diversion ? Pour beaucoup, ce coup d’éclat sent la manœuvre politique à plein nez. Mais pour d’autres, il ouvre une boîte de Pandore dont on ne mesure pas encore les retombées.
Les alliés de Barack Obama dans la ligne de mire
Tulsi Gabbard ne se contente pas de lancer des accusations. Elle veut des noms, des dossiers, des têtes. Sa déclaration vise directement des figures clés de l’équipe Obama. L’ancien patron de la CIA John Brennan. Le diplomate John Kerry. La conseillère Susan Rice. Et bien sûr, le très contesté James Comey, ancien directeur du FBI. Tous sont soupçonnés d’avoir alimenté, voire alimenté eux-mêmes, le fameux récit d’une Russie manipulatrice. Un récit qui, depuis 2017, n’a cessé d’alimenter les tensions. Pourtant, les services de renseignement : FBI, CIA, NSA — ont toujours maintenu la version officielle. Moscou a bien tenté d’influencer l’élection.
En 2020 encore, une commission sénatoriale confirmait ces éléments, en insistant sur les cyberattaques russes et la guerre de désinformation sur les réseaux. Mais Donald Trump, lui, a toujours crié au mensonge. Pour lui, l’ingérence russe est un écran de fumée. Une stratégie montée par Barack Obama pour salir sa victoire. Et aujourd’hui, Tulsi Gabbard reprend ce narratif, mais avec une légitimité institutionnelle plus forte. Une sortie aussi frontale qu’explosive.
Le problème, c’est que les documents déclassifiés n’ont rien d’une bombe évidente. Ils soulèvent des questions, certes, mais ne prouvent pas formellement une volonté de trahir la Constitution. Pour le moment, le ministère de la Justice ne semble pas vouloir donner suite. Rien ne dit qu’une enquête formelle sera ouverte. Ce flou alimente toutes les spéculations, des plus paranoïaques aux plus stratégiques.
Une guerre d’interprétations sur fond de vengeance politique
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les démocrates crient à la manipulation. Pour eux, tout ceci n’est qu’une opération montée par les républicains pour « réécrire l’histoire ». Un coup politique visant à détourner l’attention des scandales actuels. Et il est vrai que le timing interroge. Donald Trump est actuellement englué dans l’affaire Jeffrey Epstein. Des pressions montent autour de lui pour révéler des documents liés à ce dossier explosif, et certaines rumeurs parlent même d’une liste noire de clients influents.
Face à cela, quoi de plus efficace que de relancer l’histoire de l’ingérence russe ? De remettre Barack Obama au cœur du jeu ? À droite, on applaudit Tulsi Gabbard. À gauche, on grince des dents. Et au milieu, une opinion publique déjà saturée par les récits complotistes se perd un peu plus dans le brouillard.
L’ancien président nie évidemment toute implication. Lui, comme ses anciens collaborateurs, maintient que les agences ont fait leur travail. Mais les doutes s’installent. Pas tant sur la véracité des faits, que sur les intentions cachées derrière chaque ligne. Ce qui est certain, c’est que cette affaire, vraie ou gonflée, relance la fracture américaine. Elle réactive les plaies encore ouvertes d’une démocratie secouée par le soupçon et la méfiance.
La politique américaine est devenue un terrain de guerre narrative. Et dans cette bataille-là, chaque mot compte. Chaque accusation aussi. Surtout quand elle touche un nom aussi lourd que Barack Obama.