Disparition des ZFE : puis-je me débarrasser de ma Vignette Crit’Air ?

La fin annoncée des ZFE fait déjà frémir les pare-brise, peut-on enlever sa vignette Crit’Air ?

Adopté le 17 juin, le nouveau texte sur les ZFE change la donne : faut-il encore garder sa vignette Crit’Air ?

La nouvelle a agité les réseaux, semé le doute sur les pare-brise, et ravivé les débats entre automobilistes, élus, écologistes… La suppression des ZFE a été votée à l’Assemblée nationale. Et tout le monde se pose la même question : est-ce enfin la fin des restrictions ? Faut-il enlever sa vignette Crit’Air ? Spoiler : pas si vite.

Suppression des ZFE : rien n’est encore acté

Ce n’est pas la première fois qu’un texte législatif enflamme l’hémicycle et les discussions de comptoir. La suppression des ZFE fait partie d’un projet de loi bien plus large, destiné à « simplifier la vie économique ». Un fourre-tout, comme on dit, dans lequel se glisse un amendement particulièrement attendu : celui qui propose de mettre fin aux Zones à Faibles Émissions. Le texte a été voté au Sénat, puis à l’Assemblée, et cette adoption a eu l’effet d’un déclic dans l’opinion. Certains ont cru que c’était terminé. Que les ZFE appartenaient déjà au passé.

Mais dans les faits, rien n’est encore validé. Le texte doit maintenant passer par la fameuse commission mixte paritaire. Ce moment un peu brumeux où députés et sénateurs se retrouvent pour accorder leurs violons. Pas toujours évident, et surtout, pas immédiat. Tant que cet accord n’est pas trouvé, le projet de loi reste en suspens. Il flotte dans l’air, comme une promesse qu’on n’est pas sûr de tenir. Alors oui, la suppression des ZFE est en bonne voie, mais on est encore loin du point final.

La vignette Crit’Air ne disparaît pas du jour au lendemain

À force d’en entendre parler, certains se sont empressés de retirer leur vignette Crit’Air. Ou de ne pas la coller. Mauvais calcul. Pour une raison simple : tant que les ZFE existent, le dispositif reste valable. Et elles sont toujours bien là. Paris, Lyon, Marseille, et d’autres grandes agglomérations appliquent encore les règles d’accès basées sur cette fameuse pastille. Retirer la vignette revient à prendre le risque d’une amende, et pas une petite tape sur les doigts : 68 euros, ou 45 si vous réglez rapidement.

Mais même si la suppression des ZFE est validée dans les prochains mois, la vignette Crit’Air ne deviendra pas pour autant un souvenir à décoller. Elle a été pensée bien avant l’arrivée des ZFE, dès 2017. Sa mission première : servir de référence en cas de pic de pollution. Et ça, malheureusement, ça ne disparaîtra pas avec un amendement. L’été, certaines régions suffoquent sous l’ozone ou les particules fines, et les préfets peuvent alors activer des restrictions temporaires. Pour ça aussi, la vignette reste utile. Elle continuera de classer les véhicules, et d’autoriser ou non leur circulation selon les niveaux d’alerte.

Une réforme qui ne change pas tout de suite

Derrière cette suppression des ZFE, il y a une volonté politique : apaiser les tensions, calmer la fronde des automobilistes, alléger un peu le quotidien des gens qui bossent loin de chez eux et n’ont pas toujours les moyens de changer de voiture. Mais dans les faits, il faut garder la tête froide. Tant que le processus législatif n’est pas bouclé, les règles restent les mêmes. Et même après, certains outils de régulation persisteront, Crit’Air en tête.

Moralité : inutile de se précipiter. Gardez votre vignette. Elle n’est pas là pour décorer, mais elle peut encore servir, et vous éviter quelques tracas. Peut-être que le cadre évoluera, que les contrôles se feront plus rares, ou que les sanctions seront allégées, mais pour l’instant, rien ne bouge vraiment. On est dans une sorte d’entre-deux, cette zone floue typiquement française où la loi avance… à petits pas.

Gardez l’œil ouvert, mais pas la vignette à la poubelle. Ce n’est pas encore l’heure.

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À propos de l'auteur, Anna Chevalier

Toujours à la recherche de nouvelles inspirations, Anna se passionne pour les histoires capables d'émouvoir et de marquer les esprits. Appréciée pour sa sensibilité unique et son talent pour transmettre des émotions intenses, elle croit profondément que les récits rapprochent les gens. Lorsqu'elle n'écrit pas, Anna aime explorer des projets caritatifs, capturer des instants précieux en photographie ou exprimer sa créativité à travers la peinture.