À 29 ans, Dylan s’est éteint brutalement, emporté par une pancréatite aiguë que son frère attribue à l’alcool.
Il avait 29 ans, toute la vie devant lui, et une douleur soudaine lui a arraché ce futur en quelques jours. Une pancréatite aiguë a bouleversé le quotidien de Dylan Thomas Wakefield, jusqu’à l’irréparable.
Une nuit, une douleur
Le réveil a été brutal. Dylan se lève en pleine nuit, plié en deux par une douleur sourde, tenace. Elle ne le lâche pas. L’estomac tordu, le souffle court, il décide d’aller à l’hôpital. On parle d’une gastrite. Rien de très grave, a priori. Mais très vite, les médecins changent d’avis. Ce n’est pas une irritation de l’estomac. C’est une pancréatite aiguë. Le pancréas est en feu. Un traitement est lancé sans tarder. Trop tard, peut-être. La tension chute. Dylan est plongé dans un coma artificiel pour l’aider à tenir. Il y a quelques signes d’amélioration, puis une rechute. Son corps s’épuise. Il meurt quelques semaines plus tard, à la fin du mois de mai. Tout est allé trop vite.
L’alcool dans le viseur
Pour ses proches, le coupable est clair. Dylan buvait beaucoup. Il tenait un bar, vivait dans ce milieu. Son frère en parle sans détour. Pourtant, aucun médecin n’a confirmé ce lien. La piste reste plausible. Selon le manuel MSD, l’alcool serait en cause dans près d’un tiers des cas de pancréatite aiguë. Chez les hommes, quatre verres par jour suffisent à augmenter les risques. À force, le pancréas s’abîme. Il finit par céder, d’un coup, sans prévenir. Personne ne sait exactement pourquoi. Certains pensent que l’alcool produit des substances toxiques qui détruisent l’organe de l’intérieur. D’autres imaginent un bouchon, minuscule, qui bloque les canaux internes et déclenche l’inflammation. Dans tous les cas, le résultat est le même : le pancréas s’enflamme, s’abîme, et parfois ne se relève pas.
Pancréatite aiguë : une maladie qui frappe vite et fort
La pancréatite aiguë ne donne pas toujours le temps de comprendre. Elle peut apparaître du jour au lendemain. Elle se manifeste par des douleurs violentes, une fatigue extrême, une dégradation rapide. On pense à un problème digestif banal, on se dit que ça passera. Mais parfois, rien ne passe. Ce qui rend cette maladie si redoutable, c’est son silence. Elle ne s’installe pas lentement. Elle s’impose, brusquement. Chez les jeunes, elle désoriente encore plus. À 29 ans, qui pense à surveiller son pancréas ? Qui s’inquiète d’un organe dont on ne parle presque jamais ? Dylan n’avait pas de maladies connues, pas de signes avant-coureurs. Et pourtant, la pancréatite aiguë a mis fin à sa vie, sans préavis.
Cette histoire laisse un goût amer. Elle raconte une tragédie, mais aussi une réalité que beaucoup ignorent. L’alcool n’est pas toujours visible dans ses dégâts. Il agit parfois en silence. Et quand il atteint un organe comme le pancréas, le choc peut être brutal. Il ne s’agit pas de diaboliser un verre partagé entre amis, mais d’ouvrir les yeux sur ce qui peut, parfois, se cacher derrière des habitudes banales. La douleur de Dylan, ses derniers jours, sa disparition, rappellent à quel point certains signes doivent alerter. Même quand on est jeune. Même quand on pense que tout va bien.