Pour sa 40e participation dans N’oubliez pas les paroles, Virginie brille encore, malgré les doutes initiaux de son mari sur cette aventure musicale télévisée.
Elle a failli tout arrêter, mais elle a tenu bon : aujourd’hui, Virginie fait sensation comme jamais dans le jeu de France 2.
N’oubliez pas les paroles : un retour en grâce pour Virginie
Face au public, elle garde le sourire, les gestes assurés, la mémoire affûtée. Pourtant, Virginie n’avait pas prévu de revenir sur ce plateau de N’oubliez pas les paroles. Deux tentatives, deux échecs cuisants, une petite fille à la maison, et une promesse faite à elle-même : ne plus jamais retenter. Elle pensait avoir clos le chapitre. « J’avais gagné, même sans argent, j’avais prouvé ce que je voulais », confiait-elle récemment à Nagui. Mais la passion n’a pas de bouton off. L’envie a repris. À force d’entraînements, de chansons répétées seule dans le salon, elle a tenté une troisième fois. Cette fois, c’était la bonne.
Son mari, Michaël, n’y était pas très favorable. Il la trouvait tendue, accaparée, trop exigeante envers elle-même. « Il voyait à quel point ça me bouffait de l’intérieur, cette pression », raconte-t-elle. Elle l’a écouté, sans renoncer. « Je le sens, il faut que j’y retourne », lui a-t-elle dit. Elle ne s’est pas trompée. Aujourd’hui, elle est devenue le 27e plus grand maestro du jeu, avec 41 victoires au compteur. Et sur le plateau, Michaël est là, dans le public. Quand Nagui lui demande si sa compagne est têtue, il esquive avec un sourire. Le public rit, elle aussi. « Il dit que c’est mon pire défaut », lâche-t-elle, amusée. Et si c’était justement ce qui l’a menée si loin ?
Une force intérieure qu’elle ne soupçonnait pas
Il y a quelques mois encore, la Maestro Virginie hésitait à tout annuler. Elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte, et la perspective de jouer tout en gérant une mémoire vacillante liée à sa grossesse l’angoissait. « Ma mémoire enceinte, ce n’est pas terrible », plaisante-t-elle. Elle redoutait de flancher, de tout oublier. Mais la musique est restée là, comme un ancrage. Elle s’est raccrochée à ses refrains familiers, ses repères musicaux, ses pages de carnets remplies de paroles.
Sur scène, elle ne triche pas. Quand elle se trompe, elle le dit. Quand elle doute, ça se voit. Elle a le trac, la voix qui tremble parfois. Mais elle avance. Chaque victoire est une revanche sur ses échecs passés, sur les jours où elle pensait ne plus être capable. Cette sincérité plaît au public. Nagui aussi la remarque : « C’est un joli entêtement », lui glisse-t-il, admiratif. Elle acquiesce, un peu gênée. L’humilité n’a pas quitté celle qui, chaque matin, redevient professeure de mathématiques dans une salle de classe bien loin des projecteurs.
De la musique à la maternité, en passant par un rêve devenu réalité
Il ne s’agissait pas que de jeu ni d’ego. Pour Virginie, cette aventure dans N’oubliez pas les paroles est aussi une manière de construire l’avenir. Avec plus de 217 000 euros dans sa cagnotte, elle envisage les choses autrement. Elle pense à sa grossesse, à son bébé qui arrive. Elle veut du temps. « Je me suis dit que je pourrais peut-être rallonger un peu mon congé maternité », confie-t-elle à Nagui, « prendre un congé sans solde, rester un peu plus longtemps à la maison ».
Ce projet la rend fière. Elle n’envisage pas de voyages extravagants ou de dépenses folles. Elle pense à elle, à son équilibre, à sa famille. L’argent gagné représente plus qu’une somme : c’est une liberté. Une liberté qu’elle a conquise seule, note après note, sans rien lâcher, contre les doutes, contre elle-même parfois.
Virginie a trouvé sa place sur le plateau de France 2. Et tant qu’elle tiendra le micro d’argent, elle le fera avec ce mélange de douceur et de ténacité qui fait d’elle un maestro pas comme les autres.
