Les piscines hors-sol, jusqu’alors discrètes, vont devoir rendre des comptes : le fisc s’en mêle, et ce changement promet des remous.
Les piscines hors-sol vont devoir s’adapter. Fini le temps où l’on croyait y échapper : dès 2025, la taxe de la piscine hors sol s’invite dans le jeu. Cette nouvelle réalité fait pas mal de bruit, et certains propriétaires vont devoir changer leur regard sur leur propre bassin.
Une taxe sur la piscine hors-sol qui prend de l’ampleur en 2025
Oui, ce sont toutes les piscines hors-sol, que certains voyaient jusqu’alors comme de simples installations légères, faciles à démonter, que le fisc a décidé de regarder de plus près. Avec la taxe, ce sont les modèles installés de manière durable, parfois renforcés, scellés dans le béton ou nécessitant de vrais aménagements, qui vont changer de statut.
>>Les contribuables vont devoir s’habituer à ce que leur bassin soit pris en compte dans le calcul de leur taxe foncière. C’est une évolution importante. Certains vont vivre comme une mauvaise surprise. Tandis que d’autres vont devoir revoir leur budget en intégrant ce facteur.
Au fond, ce choix de l’État s’aligne sur une volonté d’équité : jusqu’à présent, certains pouvaient profiter d’aménagements permanents sans participer, en termes d’impôts, à l’effort communal que ce genre d’installation implique. Avec la taxe de la piscine hors-sol, ce décalage prend fin.
Les modèles simplement posés quelques mois dans le jardin resteront, quant à eux, en dehors de ce périmètre. Pas de changement de ce côté‑là. Un choix plutôt logique, vu leur caractère temporaire.
Piscine hors sol : ce que le fisc prend en compte
Il suffit de quelques critères pour basculer dans le champ de la taxe de la piscine hors-sol. La durée d’installation est le facteur clé. On garde le bassin en place plus de 3 mois ? On le fixe dans le béton ? Encore, on le dote d’une structure renforcée ? À ce moment‑là, ce n’est plus simplement une grande baignoire posée dans le jardin, mais une installation permanente, que le fisc considère dès lors différemment.
Ce changement de statut a des conséquences directes sur le calcul de vos impôts. La base de la taxe prend en compte la surface de la piscine. Depuis 2025, le forfait de référence est fixé à 262 Euros le mètre carré.
>Ainsi, une grande piscine de 32 mètres carrés générerait, avec ce barème, plus de 250 Euros de taxes supplémentaires sur l’avis de taxes foncières.
Au-delà de ce forfait de base, ce sont les taux d’imposition locaux, définis par chaque commune, qui vont s’y appliquer. Un élément de plus pouvant alourdir la note.
Si certains trouvent ce changement difficile à avaler, d’autres estiment que c’est une question d’équité. Un élément installé de manière permanente prend de l’espace, nécessite de l’aménagement, parfois de l’entretien des voiries, et accroît la valeur du foncier.
Le jeu consiste donc à assurer que chacun paie ce que le système considère « juste ». Avec cette nouvelle taxe sur la piscine hors-sol, le fisc cherche simplement à assurer ce retour.
Quel impact sur vos impôts avec la taxe de la piscine hors-sol ?
Concrètement, ce sont donc les modèles fixes, renforcés, installés sur le long terme, que la taxe sur la piscine hors-sol va viser en priorité.
Les délais d’installation vont servir de ligne de partage :
- en dessous de 3 mois, pas de changement ;
- au-delà, le bassin sera assimilé à une structure permanente.
Le cas de figure le plus répandu ? Un bassin que le propriétaire garde d’une année sur l’autre, sans le démonter. Cette installation va nécessiter des aménagements, parfois du béton, et donc, automatiquement, elle sera reclassée.
Les conséquences vont se voir sur l’avis de taxes foncières, avec quelques dizaines, parfois quelques centaines d’euros de plus à régler.
Oui, ce n’est pas la fin du monde. Mais dans le cas de certaines communes ayant des taux d’imposition relativement hauts, le changement sera assez perceptible.
Le jeu consiste donc maintenant, pour le contribuable, à décider :
- démonter le bassin chaque année afin d’éviter cette taxe sur la piscine hors-sol,
- ou le laisser en place et régler le surcoût.
Dans certains cas, le choix sera purement économique. Dans d’autres, ce seront le confort d’utilisation, le cachet de la maison, ou la valeur de revente du bien, renforcée par une belle installation, qui l’emporteront.
>Ce sont toutes ces questions que vont devoir se poser les propriétaires, afin d’arbitrer ce que leur coûte, ou leur apporte, leur bassin de jardin.