Les apprentis conducteurs ne sont pas au bout de leurs surprises : un troisième examen pourrait bientôt s’ajouter au parcours déjà exigeant du permis de conduire.
Une simple feuille de route est sur le point à se transformer. Bientôt, la visite médicale sera obligatoire pour valider le permis de conduire. Celle-ci s’invitera là où on ne l’attendait pas, changeant la donne pour chaque futur automobiliste.
Visite médicale obligatoire pour valider le permis de conduire et nouvel examen
Oubliez l’époque où l’examen du Code et l’épreuve pratique suffisaient. La France se dirige vers l’instauration d’un troisième examen pour avoir le permis de conduire. Celui-ci est incarné par une visite médicale que tout candidat devra passer avant de pouvoir s’inscrire aux tests habituels. Les textes officiels déposés à l’Assemblée nationale début mai prévoient de faire de ce contrôle de santé un passage obligé. Il vérifie l’acuité visuelle, les réflexes et l’audition. À l’origine de cette réforme, l’Union européenne plaide depuis plusieurs années pour un alignement des règles de sécurité routière. Ici, la promesse est claire : s’assurer que chaque conducteur est apte physiquement à prendre le volant. De quoi réduire ainsi les risques liés à la fatigue, aux troubles de la vue ou à d’éventuels problèmes neurologiques.
Les partisans de cette démarche rappellent que la visite médicale obligatoire pour valider le permis de conduire n’est pas un examen à la difficulté insurmontable. C’est une formalité de santé destinée à protéger tous les usagers de la route. On imagine déjà le scénario : un simple rendez-vous chez un médecin agréé, ou un questionnaire de santé à valider en ligne, avant de recevoir le fameux sésame permettant de se présenter à l’examen du Code. Avec cette étape supplémentaire, le classique binôme théorique/pratique se transforme en triptyque incontournable. Ce troisième examen pour le permis de conduire est pensé comme un filet de sécurité. Ce, avant même que le candidat s’installe derrière le volant.
Un cap franchi vers la sécurité routière
Le projet de loi, soutenu par une large majorité, évoque aussi la pérennisation de ce contrôle médical. Tous les conducteurs valideront leur permis de conduire avec une visite médicale tous les quinze ans, puis tous les cinq ans après 70 ans. L’Hexagone abandonne ainsi le fameux « permis à vie » pour adopter un modèle déjà en vigueur en Espagne, au Portugal ou en Italie. Le rythme imposé répond à une logique simple : nos capacités évoluent et, avec l’âge, certains réflexes peuvent se modifier.
Les autorités justifient cette mesure par la volonté de réduire le nombre d’accidents liés à des défaillances de santé non détectées. Finie l’idée qu’un permis obtenu à vingt ans garantit la même aptitude qu’à soixante. Avec ce troisième examen, on crée un maillage de contrôles progressifs, plus ajustés à la réalité physiologique de chaque conducteur. Les dossiers se rempliront dans un registre médical spécialisé, accessible aux examinateurs avant chaque passage du Code ou de la conduite. Bientôt, lors de l’inscription, le candidat devra prouver qu’il a réussi cette visite pour décrocher l’autorisation de plancher sur les 40 questions théoriques.
Au fil du temps, ce système complexifie l’obtention du permis, tout en renforçant la sécurité collective. Les automobilistes se préparent déjà à se rendre chez le médecin agréé. La fréquence de ces visites médicales devient un nouveau paramètre de la vie quotidienne. On entrevoit l’impact sur les auto-écoles, contraintes d’ajuster leurs calendriers d’examen. Et de prévoir des plages dédiées à ces rencontres médicales.
De leur côté, les centres de contrôle technique pourraient devenir des guichets administratifs pour orienter vers un praticien habilité. Finalement, cette nouvelle étape redessine le parcours du futur conducteur, où la route vers l’indépendance nécessite désormais une étape de santé validée. Elle assure à tous une voiture plus sûr.
